Pourquoi Pape Diouf doit rester à l'OM
La possible mise à l’écart du président de l’OM ne semble pas être une bonne
nouvelle pour le club phocéen.
Lorsqu’on est à la tête de
l’OM, rester quatre ans et demi en poste relève de l’exploit, et même de
l’inédit depuis le départ de Bernard Tapie en 1994. Président de l’OM depuis
janvier 2005, Pape Diouf est presque une anomalie, tant l’instabilité est la
règle du club provençal. Cette fois, pourtant, l’ex-agent de joueurs pourrait
bien être débarqué alors que de nombreux éléments objectifs plaideraient, au
contraire, pour son maintien.
Un bilan sportif
positif
Nommé à la tête du club en milieu de saison 2004-2005, Pape Diouf n’a certes
pas réussi à faire de l’OM un champion de France, mais il en est passé tout
près lors de l’exercice 2008-2009. Sous sa présidence, surtout, l’OM a fait
preuve d’une remarquable constance, décrochant la Ligue des champions lors de
chacune des trois dernières saisons. Les errements des années 1999 et 2000, qui
avaient vu Marseille terminer deux fois quinzième, semblent donc bien loin.
La confiance des supporteurs
A l’Olympique de Marseille plus qu’ailleurs, les fans du club tiennent un rôle
primordial, puisqu’une partie de la vente des billets leur est même confiée.
Depuis plusieurs jours, les associations de supporteurs ne cessent de répéter
leur soutien à Diouf : « Que tout le monde sache que Pape Diouf n’est
pas seul. Ceux qui aujourd’hui s’attaquent à lui, s’attaquent à l’OM, s’attaquent
à ses supporteurs, s’attaquent à Marseille, s’attaquent à nos rêves,
s’attaquent à notre passion », écrivent-ils dans un communiqué commun. Le
message est clair, et laisse présager de l’ambiance qui pourrait régner au
Vélodrome si Diouf venait à être écarté.
Marseille a besoin
de stabilité
Les plus belles pages de l’histoire de l’OM se sont toujours écrites sous
l’autorité de présidents charismatiques et s’inscrivant dans la durée :
Marcel Leclerc, entre 1965 et 1972, puis Bernard Tapie, entre 1986 et 1994, ont
ainsi vu Marseille remporter trois Coupes de France et six titres de champion
de Première Division, ainsi bien sûr qu’une Coupe d’Europe. Depuis 1948, seul
un trophée a ainsi été acquis en dehors de la présidence de l’un de ces deux
hommes : la Coupe de France en 1976. L’OM semble donc pouvoir se permettre
de changer fréquemment d’entraîneurs et de joueurs, mais visiblement pas de
président, surtout lorsque celui-ci bénéficie d’un bon bilan sportif.