OM - Niang, l'âge de la maturité
Mamadou Niang n'a jamais vraiment voulu la lumière. Malgré ses 18 buts inscrits la saison dernière qui l'ont vu talonner le Lyonnais Karim Benzema au classement des buteurs, il a laissé le statut de star à son ex - compère Djibril Cissé ou plus récemment à Steve Mandanda. Lui préfère toujours parler de collectif et d'humilité.
Cela est du peut être à ses débuts difficiles au Havre, ou sa progression lente mais réelle de Troyes à l'OM en passant par Strasbourg, toujours est-il qu'il fait partie des cadres de cette formation sans tambour ni trompette. Il est aujourd'hui vice capitaine de cette équipe, seul attaquant de pointe pratiquement et prêt à prendre ses responsabilités. « Je me sens bien dans cette équipe parce que tout le monde, que ce soit le coach ou mes coéquipiers, a confiance en moi. Sur le terrain, on fait tous les efforts les uns pour les autres. Par exemple, avec Baky (Koné) on fournie beaucoup d'efforts notamment dans le replacement. On fait beaucoup d'appels de balle également. On laisse beaucoup de jus mais on essaye de faire notre boulot. On manque juste un peu de chance. » Son entente avec Koné est basé sur la confiance : « Quand j'ai un conseil à lui donner, je n'hésite pas à le lui dire et vice versa. Ce qui est important dans ce groupe, c'est que tous acceptent les critiques les uns des autres, on se parle beaucoup et ça nous fait avancer. »
Ne plus perdre en Ligue des champions
Il ne faut pas voir ailleurs selon lui le secret du bon début de saison de l'OM : un coach exigeant et très bon tacticien ainsi qu'un groupe qui se gère avec intelligence et maturité. L'équipe est moins naïve et mieux armée pour ce prochain rendez vous face à A. de Madrid. « Contre Liverpool, on a produit du beau jeu mais notre fougue et notre jeunesse nous ont coûté cher. Dans une compétition comme la Ligue des champions, il faut que l'on garde en tête que si nous n'avons pas la possibilité de gagner, il ne faut pas perdre non plus car prendre un point à l'extérieur en Ligue des champions, c'est important. Emportés par notre élan offensif, nous nous sommes fait contrer et nous avons perdu.» Cette fois devant une équipe, « encore plus forte que l'année dernière », selon lui, « il faudra réaliser un gros match pour sortir la tête haute. »