ITA - Le Milan, machine à perdre
Cette fois, c'est la crise. Seul favori battu lors de la première journée, l'AC Milan et sa pléiade de stars, les 3 ballons d'or (Ronaldinho, Chevtchenko, Kaka) se sont à nouveau inclinés dimanche sur la pelouse du Genoa (2-0). Prise de vitesse, l'équipe lombarde a montré les signes d'une maladie qu'on peut dissimuler un temps mais dont on ne guérit pas : la vieillesse. Son handicap de deux défaites initiales ne serait peut-être pas si grave si le jeu pratiqué promettait. La visite à Gênes a montré qu'il n'en était rien. À part dix bonnes premières minutes, le Milan a surtout subit et beaucoup courru après le ballon. Sculli a ouvert la marque sur belle action collective, ponctuée d'une déviation de la poitrine de l'Argentin Milito (30e). Ce dernier a transformé en fin de match un penalty qu'il avait lui-même provoqué en mystifiant Maldini (90e).
Déjà privés d'Europe, les Milanais ne peuvent se payer le luxe d'une nouvelle année blanche. Depuis le début de la saison, ils ont concédé un total de quinze buts pour un seul inscrit, matches de préparation compris... Même l'entraîneur Carlo Ancelotti, enclin à défendre ses joueurs envers et contre tout, leur était tombé sur le rable cette semaine. Que leur dire maintenant ? Rien, peut-être, puisqu'il pourrait être lui-même la première victime de l'entame catastrophe du septuple champion d'Europe. Messieurs Galliani et Berlusconi pensent forcément à lui trouver un successeur. Les noms de Franck Rijkaard ou Roberto Donadoni ont déjà été évoqués.