Gourcuff:«Pas en concurrence avec Nasri»
Yoann Gourcuff est revenu sur sa belle prestation avec les Bleus mercredi face à la Serbie (2-1). Dans l'Equipe, le milieu de terrain de Bordeaux a avoué avoir ressenti « une grosse pression personnelle » et avoir mal vécu les jours d'avant match. « J'ai assez mal vécu les derniers jours qui ont précédé ce match. Les gens ne parlaient que de l'équipe de France. Ç'a été dur à vivre pour nous, joueurs. Il y avait beaucoup de tension à cause des critiques qui ont accompagné notre défaite en Autriche (1-3) », confie-t-il. Pour autant, le joueur prêté par l'AC Milan est resté lui-même et s'est focalisé sur ce qu'il savait faire. « J'ai essayé de me concentrer sur mes responsabilités, de jouer simple, de me placer dans le sens du jeu, de servir au mieux mes attaquants et de me montrer généreux dans l'effort. »
Gourcuff dépositaire du jeu des Bleus pour sa première titularisation concède qu'il a eu plus d'affinité avec Nicolas Anelka qu'avec Karim Benzema qui ont joué chacun une mi-temps. « C'est vrai que je me suis bien senti avec Anelka. Cela s'est notamment vu sur son but où nous avons enchaîné un double une-deux. »
Gourcuff père « surpris »
Désormais en pôle pour être le meneur de jeu des Bleus, Yoann Gourcuff ne se voit pas batailler avec son concurrent le plus direct Samir Nasri qui possédait un temps d'avance sur lui. « Il (Nasri) a été plus médiatisé en France, où il a accompli d'excellentes saisons avec l'OM. Puis il a atterri dans un grand club avec lequel il a réussi ses débuts. Je ne nous considère pas en concurrence. » Maintenant, le néo-bleu espère rester sur sa lancée et être du voyage en Roumanie dans un mois. « Déjà, j'espère être convoqué à nouveau. Si c'est le cas, on verra. J'ai des échéances très importantes avec Bordeaux d'ici là. Mon objectif immédiat consiste à récupérer au maximum. »
Par ailleurs, Christian Gourcuff, entraîneur de Lorient et père de Yoann a confié avoir été surpris par la prestation de son fils. « Je trouve qu'il a franchi un palier dans un contexte psychologiquement difficile. Il m'a surpris. L'environnement était délicat. Je ne le voyais pas s'imposer dans ce rôle de meneur de jeu. Il était attendu. Je crois qu'il ne disputera jamais plus un match avec une telle pression négative. Même une finale de Coupe du monde sera plus simple à aborder. »