Dans sa chronique du Times, Tony Cascarino, l'ancien buteur de l'OM, revient sur l'afflux des milliardaires en Angleterre et prévoit un avenir sombre au propriétaire de Chelsea. Verbatim en faveur d'une DNCG européenne.
" [...] Il y a plein de gens très riches qui n'ont pas peur de dépenser des sommes folles et qui ne suivent pas les mêmes règles que nous. Et il y aura toujours des gens encore plus riches, après tout même Roman Abramovich vient de trouver son maître. C'est pour cela que le football de haut niveau continue son expansion et change à une vitesse incroyable. En fait, il y a tant de multi-milliardaires dans le monde que les grands clubs n'ont plus recours au crédit.
Aussi loin que je me souviens, la semaine dernière a été la plus folle de l'histoire. Manchester City, Kevin Keegan [...] ... ne manquerait plus qu'Andorre batte l'Angleterre. Si City, un club médiocre de la Premier League peut soudainement avoir la prétention de devenir le nouveau Chelsea, où cela va-t-il finir ? Est-ce qu'Everton sera le prochain club qui tombera dans les mains d'un milliardaire avide ?
C'est incroyable mais une chose est certaine, les gros clubs européens ne vont pas apprécier. Si une autre finale de Ligue des champions 100% anglaise a lieu, l'UEFA sera mise sous pression pour agir et créer une nouvelle règle pour limiter le pouvoir des clubs de Premier League. Comment l'élite européenne pourra-t-elle rester compétitive face à des clubs dirigés par des milliardaires ? Si cette révolution avait lieu en Italie, nous serions en train de paniquer.
Les pessimistes disent depuis des années que le foot va imploser mais je n'en vois aucun signe. On est encore loin des sommets même. Il va y avoir un effet boule de neige et je me souviens qu'il n'y a pas si longtemps on se demandait qui serait le premier joueur à 250000 euros par semaine. Cela pourrait bien arriver dès le mois de janvier car chaque homme à son prix. Si City se qualifie pour la C1 l'année prochaine, les stars mondiales se battront pour rejoindre Robinho.
Et imaginez qu'un jour, Abramovich vende Chelsea [...] qu'il se mette en quête d'un homme encore plus riche que lui capable de résister à la puissance financière de Manchester City. Imaginez Abramovich réduit au statut d'un propriétaire aux moyens limités par rapport aux plus riches. Et pourquoi pas ? les Choses semblent aller dans ce sens.