L'affaire du Crédit lyonnais-Adidas est définitivement enterrée.
Le ministère des Finances a annoncé lundi qu'il ne déposera pas de recours contre la sentence arbitrale ayant octroyé 285 millions d'euros à Bernard Tapie.
Bernard Tapie peut souffler et tirer un trait sur une affaire qui aura duré 15 ans. L'Etat, via le ministère de l'Economie et des Finances, a annoncé lundi qu'il ne déposera pas de recours contre la sentence arbitrale ayant condamné le Consortium de réalisation (CDR) à verser 285 millions d'euros à Bernard Tapie dans le dossier Adidas. Cette annonce donc met un terme définitif à cette affaire.
L'ancien président de l'OM s'est engagé "à rendre public le montant net lui revenant" qu'il estime "se situer dans la fourchette de 20 à 40 millions d'euros", ont indiqué lundi ses avocats, Mes Maurice Lantourne et Jean-Paul Petreschi. Le CDR, qui gère le passif du Crédit lyonnais, et les liquidateurs du groupe Bernard Tapie, ont signé un accord sur la fiscalité applicable à cette condamnation qui permettra à l'Etat de récupérer 45 millions d'euros. Après avoir consulté des juristes, Bercy affirme avoir jugé les chances de succès d'un recours trop limité : "Nous avons estimé que l'intérêt financier de l'Etat était de ne pas faire de recours", a-t-on indiqué au ministère. L'affaire est donc entendue, d'un point de vue judiciaire en tous cas. Mais elle risque encore d'en faire parler certains...